dimanche 13 mars 2016

Une planète dans la tête par Sally Gardner


« Voyez-vous, les « si » sont comme les étoiles, innombrables. »

Titre : Une planète dans la tête
Auteure : Sally Gardner
Maison d’édition : Gallimard jeunesse
Genre : ???
Tome : Unique
Pages : 254
Prix :

Résumé

Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d'un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la "zone7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés?

Avis

Pour être tout à fait honnête avec vous, je n’avais jamais entendu parler de ce livre avant de le déballer le matin de mon anniversaire. Je me lançais donc dans l’inconnu. Intrigué par le résumé, je m’étais lancé dans ce bouquin il y a quelques mois, mais j’avais arrêté ma lecture car une autre me faisait plus envie sur le moment. C’est donc au début du mois de février que j’ai terminé ce roman.

Dans ce roman, on rencontre la plume de Sally Gardner. Je l’ai trouvée très poétique malgré le langage familier qu’elle utilise à certains moments. L’auteure raconte les évènements pourtant tragiques avec une légèreté sans pareille. Ce récit poignant et bouleversant est vraiment rédigé avec poésie. Ce qui rajoute au passage une touche d’émotion. J’ai encore été plus surpris quand j’ai découvert à la fin du roman que l’auteur souffre d’une dyslexie sévère. Elle n’a appris qu’à lire à l’âge de quatorze ans et utilise, pour écrire, un clavier adapté à son handicap. Elle donne également un peu plus de profondeur à son récit puisque Standish, son personnage principal, et lui aussi dyslexique. Elle décrit donc à la perfection ce qu’il ressent.

Pour moi, le monde où vit Standish et sa famille est plutôt un monde dystopique. Ce que j’ai trouvé dommage, c’est que l’auteure ne nous dévoile pas tellement d’informations sur cet univers. On connait juste quelques points de sa règlementation grâce aux passages qui se déroulent dans l’école du jeune garçon et grâce au passé de celui-ci. Pour moi, il me manquait un peu plus de descriptions de cet univers. J’aurais voulu savoir également ce qu’il se passe dans les autres « zones » de ce monde. C’est aussi pour cela que j’ai du mal à attribuer un genre à ce roman. Je pense à de la dystopie, mais en même temps, je me demande si c’est vraiment ce que visait l’auteure. Car dans cette histoire, on parle énormément de l’adolescence de Standish et de son amitié profonde avec Hector. J’étais un peu perdu, notamment à la fin du récit, je n’ai pas compris ; je n’ai pas compris cette fin. Quand j’ai refermé le bouquin, il me manquait quelque chose : sans doute le fin mot de l’histoire.

Standish est un personnage qui m’a beaucoup touché. On le suit au quotidien et on s’aperçoit que le fait d’être dyslexique peut faire beaucoup de mal à ceux qui en sont atteints. On découvre sa vie au fur et à mesure de l’histoire. On voit aussi tous les efforts qu’il doit accomplir pour s’accrocher au niveau scolaire car dans le cas inverse, sa vie et celle de son grand-père pourrait bien se révéler encore plus dure que ce qu’elle est maintenant. Quelque part, il marche sur un fil sous de grands vents et on espère juste qu’il ne tombera pas. J’ai beaucoup apprécié sa relation avec Hector qui reste cependant assez indécise. Standish nous décrit Hector pendant tout le récit d’une manière encore une fois assez poétique. J’ai beaucoup aimé également ses petites expressions que l’on entend pendant toute l’histoire comme : « Merde à la puissance mille ». Elles m’ont fait beaucoup rire.

Conclusion

J’ai bien apprécié ma lecture même si la fin m’a un peu dérouté. J’ai été un peu embêté par le fait que je n’ai pas compris le fin mot de l’histoire. Cependant, j’ai trouvé l’écriture de l’auteure très poétique et le personnage de Standish m’a beaucoup plus de par son réalisme. Ce n’est pas un coup de cœur, mais une bonne lecture.

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